Un sale goût de farine pour François Fillon à Strasbourg

Lors du bain de foule qui a précédé son meeting à Strasbourg, le candidat LR a été aspergé de poudre blanche. Un grand classique de l’élection présidentielle dont Strasbourg semble s’être fait une spécialité trois mois après l’agression pâtissière perpétrée contre Manuel Valls au café de Broglie.

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Et, soudain, un nuage s’est brusquement élevé au-dessus de François Fillon. Surpris par la poudre au moment où il s’immergeait dans un bain de foule tout acquis à sa cause, le candidat de la droite a été rapidement exfiltré par son équipe de campagne, amer, tête d’emplâtre aggravée d’un clown triste. Scène tragi-comique, l’enfarinement est devenu un quasi-rituel de l’élection présidentielle dont on ne sait s’il doit davantage prêter à rire qu’à pleurer. François Hollande avait subi le même sort en 2012 à la Fondation Abbé Pierre, une expérience face à laquelle il était resté placide et qui l’avait plutôt servi dans l’opinion.

Valls piégé à Strasbourg

En revanche, elle avait sali l’image déjà écorné de Manuel Valls, à peine lancé dans la campagne des primaires de la gauche. A l’entrée du café de Broglie en décembre dernier, rue du Dôme à Strasbourg, l’ancien premier ministre, surpris de biais, avait été ennuagé plus qu’empoudré, mais la scène, suivie quelques jours plus tard d’une gifle reçue en Bretagne, avait permis de mesurer l’ampleur de son impopularité sur le terrain électoral.
L’attaque à la farine perpétrée contre François Fillon au parc des expositions a été plus frontale encore. Aspergé à trois reprises, le candidat de la droite a fait mine de ne pas se démonter, réprimant le moindre début d’éternuement avant de se draper dans les plis d’une boutade improvisée à la sauce presque hollandaise: « J’espère au moins qu’elle était française (la farine NDLR) », a-t-il lancé en tribune, ajoutant qu’il n’était pas venu ici pour « parler boulangerie, mais de culture ».

Selon une information rapportée par les Dernières nouvelles d’Alsace, le lanceur de farine s’était infiltré avec un complice dans la foule en se faisant passer pour un militant du parti Les Républicains. Les deux agresseurs auraient crié « lobbyste, ecroc » avant de vider leur sac.

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