Louer une voiture sans permis, une solution pour lever les freins à l’emploi

La mobilité peut s’avérer être un frein pour accéder à un emploi pour les personnes ne disposant pas du permis de conduire. Cependant, des solutions existent pour faciliter ces déplacements domicile-travail. Une initiative a d’ailleurs vu le jour à Épinal, dans les Vosges, une initiative visant à encourager les personnes sans emploi à remettre le pied à l’étrier.

Dans les Vosges, une initiative permet aux habitants d’accéder à un véhicule pour se rendre au travail

A Épinal, dans les Vosges, un projet d’insertion professionnelle a été lancé par l’agence de location solidaire Reval’prest.

Le responsable de cette agence s’est rendu compte que de nombreuses personnes sans emploi restaient dans une telle situation faute de moyen de locomotion. En effet, si les zones urbaines sont bien desservies en transport en commun, les zones rurales ne peuvent pas en dire autant.

Le projet Reval’loc met donc à disposition 3 voitures et un camion sans permis aux personnes sans emploi et sans permis de conduire mais désirant travailler. L’idée est de louer des petites voitures et des petits camions sans permis pour les déplacements domicile-travail des personnes qui souhaitent travailler mais ne peuvent se déplacer, faute de permis de conduire.

Les entreprises en manque de main d’œuvre peuvent ainsi louer ces véhicules pour encourager les salariés à venir travailler. Ce projet, s’il reçoit un franc succès à Épinal, s’implantera dans d’autres zones rurales comme Xertigny, la Vôge les Bains ou bien Darney par exemple.

Un bel exemple de solidarité qui, en ces temps de crise, ne peut être qu’encourager et repris ailleurs en France.

La location, une nouvelle façon d’envisager l’usage de la voiture

La possession d’un véhicule personnel n’est plus toujours la solution privilégiée, surtout en zone urbaine où des alternatives sont possibles (covoiturage, location, autopartage, transports en commun, etc.) et où les coûts d’usage (essence, diesel, électricité) augmentent.

En zone urbaine, la location de voiture devient tendance car elle offre de nombreux avantages. Cette solution permet notamment d’utiliser un véhicule uniquement pendant la durée de son besoin et de ne pas engager des frais d’entretien et d’assurance.

Loc Eco, une agence low cost de location camion, constate d’ailleurs une nette progression de ses locations aux particuliers. De même, les réseaux d’autopartage comme Marguerite à Nantes ou Free2move de Stellantis rencontrent de plus en plus de succès. La location courte durée en libre-service se répand d’ailleurs sur l’ensemble du territoire et ne concerne plus uniquement les voitures puisque de nombreuses stations de vélos et de trottinettes envahissent les trottoirs de nos villes.

En zone rurale, ce type de service étant moins répandu, il est possible d’utiliser d’autres solutions comme le covoiturage ou bien la location de voiture entre particuliers. Toutefois, il ne peut s’agir que de solutions ponctuelles ou réservées à des trajets réguliers comme les trajets domicile-travail par exemple. Pour les autres trajets, les habitants en zones rurales sont souvent dépourvus de solution malheureusement.

La voiture perd du terrain en zone urbaine, une situation inégale qui nécessite d’être révisée

L’usage de mobilités douces (marche, trottinette, vélo, etc.) et des transports en commun sont de plus en plus privilégiés aujourd’hui en ville. Ainsi, l’usage de la voiture perd peu à peu du terrain.

Une situation qui s’explique notamment par les nouveaux enjeux environnementaux des pouvoirs publics. Dans l’objectif de réduire l’émission de CO2 dans l’air, le gouvernement impose des mesures drastiques comme la création de ZFE (zones à faibles émissions) dans lesquelles la circulation de véhicules polluants est interdite ou bien la rédaction d’une nouvelle loi, la LOM (loi d’orientation des mobilités), qui demande, par exemple, un minimum de 10% de véhicules électriques en 2022 dans les flottes automobiles des agences de location et des entreprises. Ce pourcentage doit progresser pour atteindre 70% en 2030.

Ces objectifs environnementaux semblent atteignables, du moins dans les zones les plus urbaines puisque les zones rurales sont peu desservies en transport en commun et peu matérialisées pour favoriser des déplacements en vélo ou en trottinette.

Une situation inégale à laquelle doivent faire face les pouvoirs publics. À l’avenir, l’enjeu le plus crucial à relever sera donc d’offrir la possibilité aux habitants de zones rurales d’avoir le choix entre divers moyens de transport sans les contraindre pour autant. Ainsi, ils pourront atteindre leurs objectifs sur l’ensemble du territoire français.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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