Eco-quartiers, Strasbourg également en piste

Comme plusieurs autres villes en France, Strasbourg prévoit de disposer d’un éco-quartier. Ce qui ressemble à un alignement sur la tendance développement durable du moment répond également à une nécessité d’ordre nationale mise en avant par le Grenelle de l’environnement. Attention au respect des normes et de la diversité.

Les éco-quartiers devraient sortir de terre partout en France d’ici 2012. Des dizaines de projets sont élaborés et leurs conceptions commencent à prendre forme dans les villes pionnières telles que Lyon, Grenoble ou Dunkerque mais également à Lille, Nice, Bordeaux, Nantes, Angers et Strasbourg. Cette tendance économique prend également en considération le cadre législatif qui, depuis le Grenelle de l’environnement, prévoit « qu’au moins un éco-quartier devrait voir le jour dans toutes les communes dotées de programmes significatifs de développement d’habitat ». C’est en ce sens que Jean-Louis Borloo, ministre de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Aménagement du Territoire, a lancé en octobre 2008 le concours Eco-Quartiers.  A partir de juin 2009, 5 villes sélectionnées bénéficieront de l’appui technique d’équipes spécialisées pour valoriser leur éco-quartiers. Les 7 critères de sélection prédominants sont la gestion de l’eau, des déchets, la biodiversité, la mobilité, la sobriété énergétique, la densité et l’éco-construction.

 

 

2. N’est pas qualifié d’éco-habitant qui veut

En attendant un label ou un référentiel officiel, il est utile de rappeler que n’importe quel quartier faisant attention à l’environnement ne peut être qualifié d’éco-quartiers. Un éco-quartier comprend des immeubles économes en énergie, un habitat mixte, des bureaux, des espaces verts, des équipements publics et des solutions pour les déplacements urbains. Un éco-quartier possède, en plus, des prestations techniques comme la ventilation double flux, les façades double peau, les isolants en triple épaisseur, des panneaux photovoltaïques sur les toits… Néanmoins, attention à ne pas se focaliser uniquement sur la technique. L’essentiel est de repenser la ville. Il faut fabriquer un lieu où il fait bon vivre avec du monde dans la rue, des crèches, des transports en commun, des commerces en pied d’immeuble et de l’animation quotidiennement.

3. Ghettos de riches ?

De plus, même s’il semble évident que de telles opérations ne sont réalisables qu’à condition de trouver une clientèle à qui vendre, les agglomérations doivent se méfier des « ghettos de riches » dont les loyers seraient inaccessibles aux classes moyennes. C’est pourquoi les quartiers verts français mélangeront les types d’habitat. Il sera question de promotions privées mais aussi de logements sociaux. Autre problématique, les éco-quartiers sont nés et inspirés des pays du nord et de l’est de l’Europe au climat rigoureux, l’éco-quartier français devra évoluer et offrir des solutions adaptées à un climat méditerranéen. Enfin, une fois l’éco-quartier bâti, sera-t-on capable de l’étendre à toute une métropole ?

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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