UberPop : trois chauffeurs arrêtés à Strasbourg

A peine mise en service, l’application UberPop est à l’origine d’un certain tumulte à Strasbourg où les taxis, qui s’estiment victimes de « concurrence déloyale », demandent aux autorités d’appliquer la Loi. Trois interpellations ont déjà eu lieu.

Alors qu’UberPop vient de s’implanter à Marseille, nantes et Strasbourg, le gouvernement a passé des consignes dans les Préfecture afin que la loi soit strictement respectée. Que dit-elle ? En théorie, UberPop, qui ne répond même pas aux critères posés par la récente Loi Thévenoud sur les VTC (Véhicules de Tourisme avec Chauffeur) n’a pas le droit d’exercer sur le territoire français.

Mais un recours déposé devant la Cour de Cassation crée, pour l’instant, une sorte de vide juridique dans lequel la société californienne tente de s’engouffrer pour renforcer son maillage dans les grandes villes. Après Paris, Bordeaux, Lyon, Nice, Toulouse et Lille, Uber étire désormais ses tentacules jusqu’aux extrémités ouest (Nantes), est (Strasbourg) et sud (Marseille) de l’Hexagone.

Pour rappel, UberPop est un service en ligne qui, grâce à outil de géolocalisation, organise du co-voiturage à la demande en milieu urbain. Les chauffeurs mobilisés par UberPop sont de simples particuliers qui ont simplement donné leur accord pour intégrer la base de données gérée par la marque américaine dont  l’objectif est de libéraliser les transports dans les villes, quitte  à damer le pion aux taxis au moyen de tarifs dérisoires.

Après avoir pris un arrêté interdisant les services d’UberPop, considéré comme un « exercice illégal de la profession de taxi », la Préfecture du Bas-Rhin a annoncé que « trois rappels à la loi » a déjà visé trois chauffeurs liés à UberPop. Ils ne seront pas placés en garde-à-vue, lais passeront en « audition libre » a précisé l’administration. Rappelons que le speines encourues sur ce type d’infraction sont d’un an de prison ferme, et de 15 000 euros d’amende.
Mardi, des taxis strasbourgeois « en colère » s’étaient rassemblés devant un hôtel 4 étoiles où la société Uber organisait une première session de recrutement de chauffeurs.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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