Retard du train Strasbourg-Port Bou/Nice : la SNCF au rapport

La SNCF vient de remettre à la ministre des Transports Nathalie Kosciusko-Morizet un rapport visant à faire toute la lumière sur les raisons du retard de treize heures cumulées par le train de nuit Strasbourg-Port-Bou/Nice, le 27 décembre 2010.

Lendemain de noël : Le train de nuit n° 4295, parti de Strasbourg la veille au soir, arrive en gare de Port-Bou, près de la frontière espagnole. Il est presque minuit.  L’arrivée du convoi était initialement programmée à 9h36, le matin même.

C’est donc avec plus de treize heures de retard que les 600 passagers du Lunéa voient, au terme d’un voyage très mouvementé et perturbé par une incroyable succession d’incidents techniques, le bout du tunnel et parviennent à destination.

Que s’est-il donc passé pour que leur train en arrive à doubler un temps de trajet habituellement évalué et fixé à onze heures sur une distance totale d’un peu moins de 800 kilomètres ?

 

2. Incidents

Premier retard au départ de Strasbourg, à cause des intempéries. A Belfort, la relève du chauffeur, qui terminait son troisième jour consécutif de travail, n’est pas assurée immédiatement. Le train ne repart qu’à six heures du matin.

La police effectue ensuite une descente dans le train où trois individus en état d’ivresse importune des voyageurs. Nouvel arrêt. Redémarrage…et ralentissement en amont à cause d’un autorail en panne, à hauteur de Montbéliard.

A Tournus (Saône-et-Loire), c’est le summum de la débandade : incident technique sur une motrice. Le train est immobilisé pendant deux bonnes heures avant de repartir pour Lyon en fin d’après-midi.
Au final, les voyageurs auront faits deux fois le tour du cadran, alors que le trajet Strasbourg-Port-Bou ne devait durer, au départ, qu’une petite douzaine d’heures.

 

3. Rapport

Les syndicats de cheminots sont très vite montés au créneau, mettant en cause la politique de la SNCF qui consiste, selon eux, à saper le « service public » et à faire des « économies coupables ».

De son côté, la ministre des Transports Nathalie Kosciusko-Morizet a précisé que les « emplois supprimés » l’avaient été « dans le fret et sur l’entretien » et non « sur l’assistance aux voyageurs », et d’ajouter que la SNCF allait lui remettre, ce lundi 3 janvier 2011, un rapport visant à évaluer les différents degrés de responsabilités à l’origine de ce retard «inacceptable ».

Après avoir, au nom de l’entreprise, formulé des excuses aux passagers pour « ce très mauvais voyage », le président de la SNCF Guillaume Pépy a indiqué qu’ils seront tous remboursés et se verront, en outre,  remettre un aller-retour gratuit.

Post author

Laisser une réponse