Noms de domaine des personnalités politiques : une négligence de la Mairie de Strasbourg

Roland Ries, l’actuel Maire de Strasbourg, s’inscrit désormais sur la liste des personnalités politiques victimes du cybersquattage. Il s’agit du nom de domaine rolandries.com, qui a été acquis par un acteur local de la ville. Cette acquisition est due principalement à une négligence des services de la ville, qui ont oublié de réserver le nom de domaine en question.

Quand une personnalité politique accède à une fonction, il est conseillé de prendre toutes les mesures possibles pour éviter le cybersquattage. Toutefois, ce n’est pas une mission aisée, si l’on prend en compte toutes les possibilités de nommage (nom et prénom en un seul mot, nom et prénom séparés par un tiret, …) et la multitude d’extensions Internet disponibles (.com, .fr, .eu, etc.). La mairie a réservé plusieurs noms de domaine, tels que rolandries.eu et rolandries.fr, mais pas le rolandries.com.

Le site du maire de Strasbourg appartient à un tiers

Le domaine rolandries.com appartient désormais à la Fédération Hiéro, un groupement d’associations du domaine de musique. Par cette acquisition, elle ne compte pas porter préjudice au maire, mais seulement lui rappeler la promesse faite à la veille de son élection. En effet, le maire avait promis de créer une seconde salle de concert à Strasbourg, ce que la Fédération Hiéro n’a pas oublié. Selon Pierre Poudoulec, le Président de la fédération, le seul objectif du site et de rappeler la promesse électorale qui date depuis 2009 et qui n’a pas été tenue jusqu’à présent.

Face à cette initiative de la part d’Hiéro, Roland Ries a indiqué dans une interview accordée à France Bleu Alsace que c’est certainement un oubli de la part des services de la Mairie. De plus, il n’a aucune intention de poursuivre en justice la Fédération, comme d’autres acteurs de la scène politique l’ont déjà fait.

Le cybersquattage des sites des personnalités politiques, une tendance ?

Le dossier de cybersquattage concernant le maire de Strasbourg est loin d’être une première. D’autres personnalités telles que Bertrand Delanoë, Nicolas Sarkozy, Hervé Morin ou François Hollande ont été les cibles d’initiatives similaires.

En 2012, François Hollande avait découvert que le nom de domaine « Hollande2012.fr » était utilisé comme site C.V. par une personne à la recherche d’emploi. Nicholas Sarkozy, quant à lui, a été victime  d’une autre initiative de détournement d’identité. Il s’agit du nom de domaine « Nicolassarkozy2012.fr », réservé à l’époque par un salon de tatouage.

Le pire exemple de détournement de nom de site concerne Bertrand Delanoë, qui a constaté lors de sa campagne en 2008 que le nom de domaine « delanoe2008.com » avait été acquis par ses opposants pour le titre de maire de Paris. Toutefois, il a réussi à le récupérer par une poursuite en justice.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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