Défaut de paiement : savoir choisir la solution appropriée lorsque cette situation délicate se produit

Le chiffre est impressionnant : 16 milliards d’euros, c’est le montant perdu par les entreprises victimes des mauvais payeurs. Ces pertes son dues à plusieurs éléments, notamment au fait que les entreprises en question ne prennent pas les mesures les plus adaptées lorsque leurs clients ne respectent pas les délais de paiement. Cependant, ce retard risque de mener une société à la faillite. Comment choisir la solution la plus appropriée pour résoudre ce problème ?

Des approches fondées sur le respect des deux parties

Toute entreprise a certainement connu la mésaventure avec les mauvais payeurs. Les victimes hésitent souvent entre une démarche agressive mais efficace et une démarche de négociation. Les premières ont le mérite de fonctionner. Cependant, elles risquent de ternir pour toujours la relation entre les deux parties. En revanche, rares sont les clients qui fléchissent face à un créancier qui choisit la négociation. Certains ont tendance à assimiler cela comme une faiblesse de son créancier.

Ainsi, l’idéal est d’engager des démarches qui reposent sur le respect des deux parties. Le défaut de paiement constaté, l’entreprise peut envoyer à son débiteur une lettre de relance. Celle-ci sert à rappeler le client qu’il a déjà reçu et utilisé le produit/service de l’entreprise. Par conséquent, il est dans l’obligation de régler la facture de son fournisseur. Le document devrait stipuler qu’une procédure judiciaire sera réglée en cas de refus. Évidemment, la lettre de relance sera choisie après échec des recours par téléphone et par mail.

La lettre de mise en demeure devient incontournable lorsque le client ne réagit pas. Elle facilite la suite de l’engagement de l’entreprise lorsqu’elle souhaite engager des poursuites judiciaires. Cette lettre doit être envoyée en recommandée avec avis de réception. Cela permet de justifier que le débiteur ait été informé des réclamations.

Solliciter une société de recouvrement

Ce tiers va agir en tant qu’intermédiaire entre l’entreprise créancière et son débiteur. La société de recouvrement se charge d’obtenir le paiement auprès du client en cas de défaut de paiement. Elle intervient lorsque les démarches à l’amiable n’ont donné aucun résultat pour le client. Son tarif dépend du montant des factures en question.

L’article 700 du nouveau code de procédure civile souligne la prise en charge des frais de cet expert. Sur décision de justice, la dépense de recouvrement peut être facturée au débiteur. C’est un atout qui décharge l’entreprise créancière des frais engagés. De plus, les mauvais payeurs constateront à travers ce fait l’intransigeance de l’entreprise en cas de défaut de paiement.

La procédure engagée par les sociétés de recouvrement va de l’amiable au judiciaire. Parfois, elles sont décriées pour avoir recourir à des méthodes agressives. Certes, nul n’exclut une telle possibilité. Cependant, ces sociétés doivent agir en tant que professionnel dans l’exercice de leur métier. Elles n’ont aucun intérêt à engager des tactiques qui ruineront leurs activités dans le futur.

Savoir limiter les risques

Les mauvais payeurs sont un vrai cauchemar pour les entreprises. Ces dernières risquent de sombrer dans la faillite en cas de défauts de paiement qui s’accumulent. Certains clients et prospects sont toutefois imprévisibles. Souscrire une assurance-crédit s’avère ainsi la meilleure solution pour se protéger contre le risque.

Cette assurance a pour avantage de préserver l’entreprise des problèmes de défaut de paiement. La compagnie d’assurance l’indemnise sur la base d’un pourcentage de la créance en cas de facture impayée. L’offre peut être accompagnée d’autres options intéressantes, telles que l’indemnisation des impayés entre 60 et 90% de la facture. Elle peut aussi proposer une étude de fiabilité et de surveillance des clients. Cependant, cette garantie ne fonctionne pas en cas de retard de paiement. Pour se prémunir de ce risque, il vaut mieux souscrire un contrat d’affacturage. Celui-ci vient en renfort de l’assurance-crédit.

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