Suite aux premiers éléments de l’enquête diligentée en interne pour déterminer les causes de l’accident mortel survenu le 14 novembre lors d’un parcours d’essai sur la portion de LGV entre Saverne et Strasbourg (Bas-Rhin), la SNCF a annoncé que des « procédures disciplinaires vont être engagées ».
11 personnes ont perdu la vie samedi dernier dans l’accident de TGV survenu au passage d’un pont sur la commune d’Eckwersheim situé sur le second tronçon (entre Saverne et Strasbourg) constitutif de la future LGV-Est.
Cette perte de contrôle qui a provoqué le déraillement du train et finalement sa chute dans le canal de la Marne au Rhin, est selon une première enquête menée par la SNCF liée à une vitesse excessive (243 km/heure au lieu des 176 km/h réglementaires sur cette portion) et « à une séquence de freinage trop tardif » amorcé 1 kilomètre après la signalisation. Aucun autre dysfonctionnement technique n’a été établi.
Ce TGV effectuait un parcours d’essai sur cette nouvelle ligne ferroviaire qui sera, à partir d’avril 2016, raccordée au premier tronçon de la LGV qui relie depuis 2007 Vaires-sur-Marne (Seine-et-Marne) à Baudrecourt (Moselle). 53 personnes étaient à bord, dont quatre mineurs âgés de 10 à 15 ans. Ces enfants sont indemnes, comme le conducteur du TGV qui affirmait avoir « respecté les limitations de vitesse ».
La lettre professionnelle Mobilettre note que 6 à 7 techniciens se trouvaient dans la cabine de conduite au moment du drame, au lieu de 3 ordinairement en phase de test. Une affluence inhabituelle qui, selon ses rédacteurs, aurait pu déconcentrer et perturber le chauffeur.
Guillaume Pepy et Jacques Rapoport., présidents respectifs de la SNCF et de SNCF Réseau, l’enquête devra déterminer les raisons à l’origine de « la présence imprudente d’enfants à bord et de sept personnes en cabine de conduite, un certain manque de rigueur dans la préparation de la liste des personnes et son contrôle. Enfin, sans doute figurent (…) des erreurs de comportements humains à la fois en cabine et dans la relation entre la cabine et la rame ».
La SNCF a annoncé son intention d’engager « des procédures disciplinaires qui conduiront, dès que l’enquête le permettra, aux sanctions justifiées ».