Alsace : +23,4% de chômeurs en 2009

Plus bas qu’ailleurs pendant vingt ans, le taux de chômage alsacien a littéralement explosé en 2009 (+23,4%). L’Alsace est également la région française où les défaillances d’entreprises ont été les plus nombreuses l’année dernière.

Chômage en très forte hausse, défaillances record d’entreprises, gros coup de gel sur l’emploi des cadres, crise industrielle, délocalisations…
Les chiffres publiés par l’Insee et l’Urssaf début février confirment la mauvaise santé de l’économie alsacienne, une des régions françaises qui a payé le plus lourd tribut à la crise en 2009.
Traduction dans les faits :  longtemps réputée pour sa main d’œuvre d’excellence et ses nombreux débouchés générés par les emplois frontaliers en Allemagne et en Suisse, l’Alsace, mieux lotie que les autres pendant vingt ans sur le front du chômage, a enregistré en 2009 un des pires bilans économiques de son histoire : 18 000 emplois perdus ou supprimés, un taux de chômage en hausse de 23,4%, 30 % de défaillances d’entreprises en 2009 (le plus mauvais résultat national) et un effondrement des recrutements de cadres (-24% d’après les chiffres de l’Association pour l’emploi des Cadres, Apec).

Plus préoccupant encore : la crise industrielle qui menace encore quelques fleurons de l’économie alsacienne, placés, pour beaucoup d’entre eux, sous ventilation artificielle depuis plus d’un an  : Chez General Motors à Strasbourg (1 200 salariés) où le repreneur se fait attendre, chez Hymer France à Cernay où 50 jours de chômage technique ont été décrétés, chez Continental Biscuits à Bühl où les salaires n’ont pas été versés en décembre et en janvier.
L’incertitude pèse également chez l’imprimeur Braun à Vieux-Thann, à l’usine chimique Clariant de Huningue, chez le sous-traitant automobile Timken Europe à Colmar ou chez Sony à Ribeauvillé.

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